© Simo Blöchel, Götterdämmerung, Würzburg

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2016
Strasbourg

Congrès international Richard Wagner de Strasbourg 2016

Plus d’un millier d’amis de l’art poétique et musical de Richard Wagner se sont réunis du 5 au 8 mai 2016 dans la capitale historique de l’Alsace et désormais capitale de la nouvelle région française du Grand-Est, au cœur de l’Europe.

Le Cercle Richard Wagner de Strasbourg, fondé en 1982 par Louis Oster, et toujours actuel président,  est déjà fort lui-même de plus de sept cents membres et est l’un des plus nombreux de l’Association internationale Richard Wagner.

Son dynamisme légendaire a permis d’offrir aux wagnériens venus des cinq continents un programme d’une richesse, d’une qualité et d’une originalité exceptionnelles qui, à l’évidence, feront date.

Au Palais de la Musique et des Congrès, un concert de l’Orchestre symphonique de Mulhouse, dirigé par Patrick Davin, dans un programme Richard Wagner, dont les Wesendonck-Lieder, interprétés par Eve-Maud Hubeaux, mezzo-soprano,  a permis de découvrir l’une des meilleurs formations françaises, dans un répertoire qui lui est totalement familier.

Le Congrès fut ouvert par Madame Eva Wagner-Pasquier, arrière-pette fille du compositeur et représentante du Festival de Bayreuth auprès des Cercles Richard Wagner, et par le Président Horst Eggers, dans la magnifique salle de l’assemblée du Conseil de l’Europe, haut lieu de la puissance des valeurs communes aux Européens. Cette cérémonie fut ponctuée de moments musicaux, permettant d’entendre le boursier du Cercle Wagner de Strasbourg, Nathanaël Tavernier, dont le talent a montré toute la vitalité du chant lyrique français.

 Le moment empreint de l’élévation spirituelle la plus haute fut à l’évidence le Concert Liszt-Wagner, dans un programme où Parsifal tenait la première place, dans la cathédrale millénaire de Strasbourg, au cœur de la vieille ville, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Les wagnériens du monde entier ne sont sûrement pas près d’oublier ce moment magique, donné par l’organiste tchèque de renommée mondiale Michael Bartek.

La qualité de la recherche scientifique française fut illustrée par la conférence du Professeur Mathieu Schneider, de l’Université de Strasbourg, l’un des meilleurs spécialistes de l’œuvre de Richard Wagner, qui fut commissaire en 2013 de l’exposition Richard Wagner, vu de France, Aus gallischer Sicht, (et auteur du catalogue) qui a été admirée déjà  à Strasbourg, Bayreuth et Berlin pour le bicentenaire.

 A la cité de la Musique et de la Danse, et après une réception où la simplicité et l’amitié étaient synonymes de la véritable élégance à la française, offerte par mairie de Strasbourg, l’Opéra studio dirigé par Vincent Monteil  a permis aux wagnériens d’entendre la transcription par Richard Wagner de l’opéra La Favorite de Donizetti. Un moment documentaire, mais aussi de plaisir intense.

 En clôture de ce Congrès, la première française de la Défense d’aimer, ou la Novice de Palerme de Richard Wagner (mise en scène de Marianne Clément et direction d’orchestre de Constantin Trinks) rencontra un succès mérité et fut ovationnée par le public toujours plus nombreux réuni à l’Opéra National du Rhin, l’une des premières scènes lyriques françaises, et qui a montré à nouveau la parfaite maîtrise des musiciens français du répertoire wagnérien.

 N’oublions pas non plus que ce Congrès a donné l’occasion à beaucoup de de parcourir la ville magnifique de Strasbourg, les pittoresques villages et les paysages enchanteurs, dont les fameux vignobles, d’Alsace. Mais, il n’est pas besoin ici de rappeler la richesse touristique de cette région que beaucoup connaissaient déjà, et retrouvent toujours avec plaisir.

 Enfin, à plusieurs reprises, les participants auront pu goûter à la merveilleuse cuisine française, qui, même sans cuisses de grenouilles au menu, reste la meilleure du monde, elle aussi inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’humanité !

 Ce Congrès fut un modèle pour l’intelligence de sa programmation, l’excellence de son organisation, le raffinement de ses divertissements : merci au Président Louis Oster et au Cercle Richard Wagner de Strasbourg de cette quintessence du génie français.

 Après Lyon en 1991 et Bordeaux en 1997, Strasbourg 2016 a donné, pour la troisième fois, la vivante illustration que, si Richard Wagner est allemand, le wagnérisme, lui, est bien français !