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Nouvelles

28.02.2018
Entretien avec Annie Lasbistes, Présidente du Cercle de Toulouse
Retour sur un 25ème anniversaire réussi avec Annie Lasbistes, Présidente du Cercle Richard de Toulouse
Entretien avec Annie Lasbistes, présidente, à l’occasion du 25ème anniversaire du Cercle Richard Wagner de Toulouse
 

Christian Ducor : Chère Annie, le Cercle de Toulouse vient de fêter son 25ème anniversaire, signe de son engagement, déjà ancien, dans la promotion de l’œuvre de Richard Wagner. Rappelez-nous donc quelques étapes de cette aventure !

Annie Lasbistes : Le CRWT a été créé en 1993 par un groupe de mélomanes toulousains menés par Jean Pierre Raybois qui deviendra le premier président . Anne Elizabeth Agrech, notre actuelle Vice-présidente et Trésorière fera partie déjà de ce premier groupe et s’occupera de la comptabilité.
C’est Pierre Louis Cordier, président du Cercle National Richard Wagner, qui viendra le premier à Toulouse  pour lancer les cycles de conférences mensuelles. Pour ma part j’adhère au Cercle dès que je prends connaissance de sa création dans un journal local et rapidement je fais partie du  bureau en tant que secrétaire.

 S’ensuivra une série de projets avec notamment l’organisation d’un séjour chez les Cathares qui restera dans la mémoire de nombreux wagnériens français, puis le jumelage avec l’Associacio de Barcelone , des rencontres en librairies , des signatures d’ouvrages et surtout la publication pendant  6 ans des Cahiers Wagnériens, l’organisation de récital, de voyage etc… le Cercle était bien lancé!

Après 15 ans Jean Pierre Raybois  se retire, démissionne et je deviens alors présidente, entourée d’une solide équipe amicale et dévouée.

 
Ch. D. : Mais, le cercle de Toulouse se distingue aussi par sa vitalité et son ouverture d’esprit, non ?

A. L. : Nous continuons sans relâche à œuvrer pour faire connaitre Richard Wagner. Ce n’est pas toujours  facile. On s’efforce de trouver les meilleurs conférenciers, journalistes, musicologues, écrivains pour stimuler l’attention de nos adhérents.

 Depuis l’an dernier on double notre saison en faisant parallèlement à nos conférences mensuelles 6 autres conférences  dans un autre lieu d’accès libre et gratuit. On veut essayer d’attirer un public qui peut être trouve nos conférences un peu trop élitistes. On leur présente les ouvrages de Richard Wagner et on a le plaisir d’avoir un nombreux public qui s’intéresse et découvre ces œuvres. Le but est bien sûr de les retrouver en tant qu’adhérents. Par ailleurs, les voyages se poursuivent, les rencontres avec les autres cercles se multiplient de plus en plus.
On va peut-être essayer de mettre en place des séminaires dans les cercles locaux et chacun à notre tour  d’organiser un séminaire. Des projets, il faut toujours en avoir!


 Ch. D. : Quels ont été les moments forts de cet anniversaire ?

 A. L. : Andrea Buchanan a fait un très  bel article sur le site sur le programme de nos trois  journées d’anniversaire. Ce fut un succès, et je sais que cette rencontre de plus de 150 wagnériens de France et d’Europe a été  très appréciée de tous. Il ont adoré connaitre la région, la ville et on leur fait découvrir un jeune pianiste prodige, un instituteur de campagne qui fait aimer l’opéra et Wagner en particulier à ses élèves , un duo  piano , violon,  qui a ému, une visite du patrimoine toulousain avec un soprano , une représentation de la Walkyrie  de grande qualité et enfin, sur le plan convivial, des agapes avec un diner de gala  et un cocktail qui ont réuni tout le monde . Un compte-rendu exhaustif  par Anne-Elizabebh Agrech est à retrouver sur notre site : cercle-wagner-toulouse.fr.

 
Ch. D. : Une réussite qui a de quoi stimuler votre enthousiasme ?

A. L. : Plus que jamais ! Nous allons continuer notre programme de conférences, notre « double saison », envisager peut être à nouveau l’organisation de récital, poursuivre les voyages lyriques et les rencontres avec les autres cercles, les séminaires…

Et surtout, nous allons continuer à envoyer un boursier chaque année à Bayreuth (chose que nous faisons pratiquement depuis plus de 20 ans régulièrement).


Ch. D. : Une certaine façon d’entretenir la grande tradition wagnérienne de Toulouse ?

A. L. : L’âge d’or des représentations wagnériennes à Toulouse se situe entre 1948 et 1960 : c’est grâce à l’appui indéfectible du maire de Toulouse de l’époque  Raymond Badiou (issu de la résistance toulousaine) et fervent wagnérien, et à Louis Izard, nouveau directeur du Théâtre du Capitole que la Tétralogie sera montée dès 1948 et ensuite s’ensuivra jusqu’en  1960 des représentations wagnériennes avec les plus grands chanteurs de l’époque comme Lorenz, Gerturd Grob Prandl, ,Hans Hotter, Birgitt Nilsson, Régine Crespin Ludwig Weber etc….

Et plus près de nous, n’oublions pas non plus un extraordinaire Parsifal dirigé par Michel Plasson à la Halle aux Grains, notre prestigieuse salle de concert, ainsi que des Maitres-Chanteurs de Nuremberg toujours à la Halle aux Grains, ainsi que la Tétralogie, mise en scène par Nicolas Joël, qui a presque 15 ans déjà et dont la Walkyrie a encore a ravi les wagnériens lors de nos festivités !

Depuis, nous avons régulièrement des représentations wagnériennes, dont notamment un rare Rienzi, mais peut -être pas aussi souvent que nous l’aimerions… Mais, cela reviendra sûrement, et Toulouse n’est pas seulement la bien nommée ville rose, c’est aussi désormais la « Bayreuth sur Garonne » !

 
Ch. D. : Merci, Chère Annie, de ces mots si réjouissants, et de ce témoignage aux accents occitans de cette passion ensoleillée pour l’œuvre de Richard Wagner !